Google + Droit D’auteur = Web 2.0 + Contenu ?

GoogleLe Figaro le titre ainsi : « Google News épinglé pour non respect du droit d’auteur ». En effet, toute la presse reprend la nouvelle, la version belge du site a été condamnée à cesser de diffuser les articles des principaux quotidiens, sous peine d’une astreinte d’un million d’euros par jour. Google annonce qu’il va faire appel.

En substance c’est le fait que Google ne juge pas nécessaire d’obtenir l’autorisation des sources qu’il injecte dans Google News qui semble être le point de départ de l’histoire.

En effet, à l’image du Monde qui avait exigé à une époque son retrait de Google News France avant de demander d’y être à nouveau référencé, qui peut réellement se priver de l’apport de trafic généré par Google News, sachant que le moteur/portail d’information ne fait que reprendre le titre (ou l’un des titres) et un extrait de quelques lignes de chaque article en échange d’un lien dur vers le site du journal en ligne. C’est donc bien la différence « opt-in » / « opt-out » qui semble faire la différence dans cette relation win-win.

Si les éditeurs voient là aussi la possibilité de négocier un jour une forme de rémunération de la part de Google dans le cas où la culture du tout gratuit viendrait à changer à moyen terme, on peut se demander pourquoi, comme le fait Yahoo, Google ne fait pas cette simple démarche préalable d’obtenir une autorisation qui éviterai ce genre de petites batailles tellement prévisibles (et il en a les moyens).

Mais passons. Au-delà de la brève, ce comportement vis-à-vis du contenu qui le fait vivre et qui est sa raison d’être (« Organiser l’information« , etc.) me rappelle beaucoup, de manière plus laborieuse, la vie de quasi-parasite que mène l’énorme majorité des services de Web dit-2.0 sur le dos du contenu.

Ici le remâchage de l’information, une actu par exemple (consultez web>tooz sur une journée pour vous en convaincre), là une collecte de vos informations sur la base d’un pseudo-service sans aucune garantie de confidentialité et encore moins de pérennité à plus de six mois, là enfin l’invitation (le raccolage ?) permanente à se mettre socialement en réseau, tous, maintenant, pour moi.

Honnêtement, je pense que la période « Web 2.0 » va apporter beaucoup au Web en particulier et à Internet dans l’étendue repoussée de ses usages. Il y a à peine plus d’un an on ne parlait encore que d’accessibilité et de référencement (naturel), avec au final une orientation contenu.

Dans la dilution actuelle du contenu, nul doute que les outils et les pratiques vont s’affiner pour qu’un contenu de qualité soit produit dans un système d’information performant. Cela passera nécessairement par une rationnalisation du Web (1.0, 2.0, 3.0, ..), l’émergence de quelques géants et une fusion des médias capables de rémunérer les producteurs de contenu.

To be continued…

Commentaires

  1. Arnaud Talaia a écrit :

    Bien que, dans le cas de l’info, il ne s’agît pas d’un bien de consommation tangible, il me semble que la logique Producteur / Distributeur devrait être appliquée au problème.
    Aujourd’hui les grandes enseignes de la « grande distribution » imposent leur loi aux producteurs pour la simple raison que leur maîtrise totale du contact final avec le consommateur déséquilibre le rapport de force en leur faveur. L’arme absolue des Distributeurs ? Le dé-référencement..
    Le danger que Google puisse un jour dicter aux médias traditionnels leur contenu suivant la sacro-sainte loi du Marketing (donne au consommateur ce qu’il attend) est réel. Nous n’en sommes pas là et il n’est pas question une seconde de parler de conspiration. Mais nous pouvons dors et déjà nous poser la question si le ranking d’un titre dans Google News n’influencera pas à terme les journaux à revoir leur copie, voire même à changer de ligne éditoriale.. Le jour où Google tombera dans des mains moins scrupuleuse que celles dans lesquelles il est aujourd’hui, le grand public des internautes (qui n’en doutons pas constituera une majorité d’ici 10 à 20 ans) habitué qu’il sera à utiliser Google News comme il utilise aujourd’hui prioritairement Google, ce public là se posera-t-il la question de savoir si des intérêts particuliers se cachent derrière le référencement de Google News ? J’en doute..

    Arnaud Talaia

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