France : Vin, Routes Et Fibre Optique ?

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Fibre opiqueAprès des années de retard, la France, longue à la détente du changement numérique saisira t-elle sa chance, apportée par la forte pénétration des usages de l’Internet auprès des Français ?

On se pose la question dès qu’un truc est inventé mais s’agissant de l’investissement dans la société de l’information d’aujourd’hui et de demain les enjeux devraient être classés raison d’état.

C’est sur le très sympathique sérieux Billaut Show invitant Benoît Felten, consultant Télécoms, que je me suis fait cette réflexion, au fil d’autres, sur l’économie numérique en général. Voir le blog de Benoît Felten, convaincu de la fibre optique.

Constat

Reprenant JMB : « D’une façon générale, le monde développé est en train de basculer vers la mise en oeuvre de réseaux à très haut débit basés sur la fibre optique de bout en bout. Certes tout le monde n’en est pas encore complètement persuadé… mais on sent qu’il y a un début de prise de conscience… »

Une vision politique

Un engagement décisif de la France dans l’infrastructure de demain – celle de l’information – passera par une décision politique d’incitation, de subvention et de régulation. Si les initiatives locales avec de petit opérateurs privés pourront donner un avantage temporaire à une ville ou au bassin d’activité d’une région, cette attractivité pointilliste ne dépassera pas les usages professionnels et donc ne permettra pas de générer la dynamique de création d’un secteur des services à très haut-débit. Seul un véritable marché national peut mettre en branle les effets de réseaux de l’économie numérique. Lire par exemple Olivier Bomsel pour s’en convaincre.

Déploiement

Si le haut-débit a pu se déployer en partie grâce aux effets de réseaux du Peer-to-peer (au détriment de l’industrie musicale notamment) qui a permis de recruter de nombreux abonnés notamment sur la forte valeur d’usage du téléchargement de musique rendu gratuit, le rôle du régulateur, l’ARCEP, ouvrant les tuyaux de France Télécom à la concurrence a été décisif pour présenter le bon carnet de notes de la France au niveau européen et mondial.

Economie numérique et volonté de puissance

Aujourd’hui les industries de contenus en crise doivent reprendre le chemin du développement dans l’intérêt général, via une réglementation et des modèles économiques en construction – la vidéo n’attend que le très haut débit, la musique est en passe de trouver et la presse cherche toujours. Une économie de nouveaux services s’est mise en place et de solides acteurs du e-commerce ont prouvé qu’une partie des modèles économiques était viable.

Face aux premières économies mondiales, la France et dans un intérêt commun, l’Europe, doivent absolument créer les conditions préalables à l’émergence d’entreprises et de travailleurs rivalisant de puissance tout en incitant à l’installation d’acteurs étrangers sur son territoire plutôt qu’à la fuite des énergies.

Il en reste qui ne croient pas à ce truc ? 😉

Blogs :
Jean-Michel Billaut
Benoît Felten

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