Les Français Ont Envie De Créer Leur Entreprise

Un sondage intéressant des CCI…

Le 9ème édition du baromètre « les Français et la création d’entreprise » réalisé par l’IFOP pour les Chambres de Commerce et d’Industrie est paru, suite à une enquête réalisée début décembre.

31% des Français se déclarent intéressés par la création/reprise d’entreprise. Soit, mais entre les paroles et les actes, ce qui est révélateur c’est que ce pourcentage passe à 53% chez les moins de 35 ans. Un tournant serait franchi dans les mentalités si d’autres sondages d’opinion nous confirmaient que les 47% restants ne rêvent pas d’être fonctionnaires.

Car nous retrouvons les chiffres de décembre 2001, autre période de crise et d’incertitude sur le marché de l’emploi. Cela pondère la notion de créateur d’entreprise porteur d’un projet avec celle du créateur poussé par la nécessité. La nécessité qui est un aiguillon qu’ont toutes les entreprises, pour les créations qui survivront, la boucle sera bouclée.

La confiance

La confiance décline très régulièrement en avançant dans l’âge. Si la création d’entreprise en France et ses mesures d’accompagnement, notamment pour les chômeurs, font réellement partie d’un programme d’encouragement national depuis une dizaine d’année, nous n’oublions pas que la notion de précarité est une si ce n’est la question centrale. Précarité au sens neutre (non politisé) : la vie est précaire, qui pourrait l’oublier ? Les 18-24 ans, très touchés par le chômage et les autres difficultés normales à cet âge, sont les plus intéressés par l’entrepreunariat. Il y a de la naïveté mais aussi de l’espoir. Précarité face à la mondialisation, face au vieillissement de notre population à prendre en charge.

La crise

Si les volontés de créer existent, créer maintenant en refroidit plus d’un, 79% des Français déclarant la conjoncture trop risquée quand seulement 20% y voient une possibilité d’échapper à la crise. L’opportunisme est important pour réussir que l’on soit à son compte ou salarié, mais sans le parachute salarial, la confiance flanche assez logiquement.

Le nouveau statut d’auto-entrepreneur, conçu avant tout par Bercy pour capter les petites rivières de création de valeur échappant à l’impôt, est une initiative intéressante regroupant un certain nombre de mesures déjà existantes avec quelques innovations supplémentaires. Les TPE sont la pépinière des PME de demain. Notre pays a besoin de plus d’entrepreneurs, mais aussi de plus de PME – et de créateurs et salariés de ces PME.

L’avenir

Outre les grands secteurs à préserver ou relancer (bâtiment, industrie, tourisme..) je tourne naturellement mon regard vers la nouvelle économie numérique : la crise est probablement le moment, l’opportunité de rénover les infrastructures pour les adapter à demain et permettre la survie d’un système social qui arrive à ses limites.

L’étude en ligne [PDF] sur le site des CCI Entreprendre en France

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