E-commerce : It’s All About Google

Toujours pas de stand pour Google et une forte présence des référenceurs.

Ecommerce Paris 2007Du 11 au 13 septembre derniers avait lieu au Palais des Congrès de Paris la Convention E-Commerce Paris 2007.

L’évènement organisé depuis 2004 a attiré 300 exposants et 14 000 visiteurs cette année, beau succès après un redémarrage des affaires en 2004 à la sortie de la crise.

Comme je n’ai bien évidemment pas assisté à tout et que je voulais savoir ce qui se disait ou plutôt se vendait sur le référencement, voici une galerie complète d’interviews vidéo ayant couvert le salon.

Je vais donc un peu parler de référencement et de Google.

S’il y en a que sa rebute, si je suis trop technique, n’hésitez pas à contacter les professionnels que je cite ou à consulter une agence de communication web que je.. [stop pas de pub] ;).

Référencement, le secret est dans le contenu !

J’avais déjà eu l’occasion de faire l’éloge du livre blanc publié par l’agence Dixxit à propos des univers sémantiques. Outre le déclin des pages satellites et du cloacking en parallèle de l’avènement du TrustRank, des liens qualitatifs et de la Long Tail, avec sa conférence, « Référencement : la revanche du contenu », Dixxit nous propose de varier les angles, faire intervenir les témoignages clients pour se rapprocher de leur langage et de leurs requêtes, etc…

Dans le même esprit, UCatchIt aussi a bien compris l’intérêt d’aller fouiller sous l’iceberg des requêtes qui mènent à votre site Web et de partir à la chasse aux énormes quantités d’expressions mineures, sources d’un trafic large et le plus souvent qualifié. Plus encore que de vérifier ce qu’on s’attend à y trouver, c’est la découverte d’un ensemble d’interrogations et de recherches infructueuses ou auxquelles le site répond mal qui va vous permettre de mieux connaitre vos visiteurs et d’améliorer les pans défectueux de votre communication.

Réflexion : se positionner, à tout prix…

Les rédacteurs Web ont donc de l’avenir sur les secteurs concurrentiels où la tendance exacerbée va conduire peu à peu à la mise en ligne de véritables encyclopédies de mini articles correspondant aux millions de questions auxquelles il faut répondre. Bien qu’elle suive les commandements de Google en terme de publication, à mesure que les coûts d’annonce et le nombre de pages augmente, cette surenchère ne mènera t-elle pas, si ce n’est à une nouvelle sorte de spam, du moins un Web uniquement commercial occupant non plus la recherche de produits mais toutes les requêtes embryonnaires d’un service ou d’un produit qui sera à l’avenir créé et commercialisé à force d’être demandé ? On peut en discuter et anticiper sur le rôle des moteurs dans cette perspective.

In Google we trust
J’ai tellement vu ce type de slide qu’il n’y a pas de raison que je vous épargne.

1ère Position, David Degrelle

Je parle de David Degrelle comme de Luc Jovart de UCatchit car en échange de l’exposition du public à la promotion de leur société, ces deux dirigeants n’ont pas envoyé un mauvais commercial ou un directeur marketing mais ont parlé avec passion de leur métier dont ils sont experts.

Avec l’arrivée du Quality Score (1), D. Degrelle se propose de faire converger et se synchroniser le SEO (Search Engine Optimization) et le SEA (Search Engine Advertising), avec pour conséquence commerciale de confier le référencement naturel et les liens sponsorisés au même prestataire (!). Diriger les visiteurs issus de liens sponsorisés vers des pages d’arrivée (Landing pages) qui seront en définitive optimisées pour l’utilisateur et… le référencement naturel semble une idée appétissante.

Salon Ecommerce Paris 2007

Amener à la page d’accueil monolithique ne suffit plus. L’importance d’un trafic sponsorisé directement dirigé vers les pages internes du site comme s’il était naturel est un clic de moins entre le moteur et le produit. Publication et publicité se rapprochent. De fait, la concurrence sur la pertinence, ou du moins l’impression de pertinence, a le rôle principal dans la nouvelle réalité de la recherche sur Internet, où le moteur – Google à 90% en France, 55% aux USA – joue la musique : à quand un lien « Commander » dans les résultats ?

Pour finir, l’information invitée surprise (on ne pouvait pas non plus dire scoop) a été l’arrivée du Référencement en temps réel pour une partie des sites, phénomène détecté dès le 17 juillet dernier. La prise en compte quasi instantanée des nouvelles pages et des mises à jour sur Google si elle est bien généralisée introduit un bouleversement dans le monde du référencement : la fin de la notion de délais. Alors, est-ce sur tous les sites ? De quels types, les blogs, les sites d’actualités ? Est-ce réservé à certaines familles de mots clés ?

Sergei Brin and Larry PageChers éditeurs de sites ne vous réjouissez pas trop vite, la prise en compte de la qualité des liens tissés, de la pertinence des contenus et leur fréquence de mise à jour ne va pas vous conduire à arrêter le référencement naturel. Au contraire. Pérennité devra de plus en plus rimer avec fraîcheur, nouveauté, et position acquise avec entretien et renforcement, prises de positions de secours et plans B. En un mot les agences Web et les référenceurs (2) n’ont jamais eu autant de travail.

Réflexions

Les termes rabâchés : SEO, SEM, SEA, Search, CPM, CPC, CPA, Long Tail, triangle d’or

Nous n’en avons pas parlé (et c’est normal) : La Recherche Universelle (apparition de Google News, images, etc dans la page des résultats Web), les suggestions de liens apparentés en bas de page, la recherche locale avec Google Maps et notamment Google Local Business, la tendance au rubriquage et à la désambigüisation vers une certaine forme de moteur-annuaire intelligent.

Sur la pertinence :

  • On pense que Google est pertinent.
  • Google tend surtout à donner à l’internaute ce qu’il cherche.
  • Google tend surtout à donner à l’internaute ce qu’on lui vend.
  • L’internaute recherche une réponse pertinente
  • L’internaute recherche une réponse rapidement
  • Point de salut hors de la 1ère page (voire hors du triangle d’or des 5 premiers liens).
  • Lorsque les réponses ne sont pas satisfaisantes, l’internaute tend à reformuler sa requête plutôt que d’avoir recours aux « pages de résultats suivants » qui sont supposées perdre en pertinence à mesure qu’on s’enfonce dans leur classement.
  • Google répond à cela par des proposition de recherches connexes en bas de page,
  • par un recours omniprésent à une encyclopédie gratuite en ligne connue,
  • par l’insert de réponses Google News, Images, blogs, maps, local, etc…
  • .. et qui sait bientôt vidéo et ses propres contenus et chaînes TV
  • Google devient chaque jour plus intelligent, c’est à dire malin.
  • Le but est de toujours raccourcir le temps de recherche de l’internaute et il y a plus d’un million de serveurs pour cela…
  • … le temps de recherche pour le temps de cerveau disponible.
  • Google n’est pas seulement pertinent. Il est aussi rapide.
  • Google est-il plutôt pertinent ou plutôt rapide ?
  • C’est une vraie question.
  • La réponse globale est probablement d’associer un visiteur qualifié à un lien pertinent. Vite.

(1) D’après Google, le QS est déterminé en fonction du CTR, du texte de l’annonce Adwords, de l’historique de la performance du mot clef, de la qualité de la page de destination ainsi que d’autres facteurs. (Source Outils-Référencement)

(2) Note : je ne suis pas un référenceur et s’il en est un qui passe par là les commentaires et mon mail sont ouverts à toute discussion ou invitation au dialogue intéressants.

Google Sponsorise La Lune

Moon 2.0… Tout un programme qui peut faire sourire, mais surtout le symbole très fort d’un égo qu’on savait débordant.

Google sponsorise le concours Lunar X PRIZE afin de lancer une course vers la Lune. Une bourse de 30 millions de dollars sera attribuée aux vainqueurs.

Google Lunar X PRIZE

Autant je pense qu’il est scientifiquement assez inutile d’aller construire des bases habitées sur la Lune, et pourtant plus j’ai hâte de voir ça se réaliser ! C’est plutôt simple, nous avons besoin d’espoir, ou du moins, d’enthousiasme, et si possible de rêves réalisables de notre vivant.

C’est pourquoi la nouvelle selon laquelle Google finance un concours très marketing dont les dotations sont finalement assez minces face aux enjeux doit néanmoins brouiller mon scepticisme habituel. La Raison est glacée comme l’Espace. Serait-ce juste cool ?

RoverGoogle fête ses 9 (ou 10) ans et ouvrait hier la cartographie routière sur Google Maps à la bagatelle de 54 nouveaux pays. Dans de nombreux pays où l’Internet et Google ont pris une importance prépondérante dans le commerce et l’économie numérique, le réseau des réseaux et le moteur des moteurs sont des quasi-synonymes de dépendance vitale.

SANTA MONICA, Californie, 13 septembre 2007 – La fondation X PRIZE et Google Inc ont annoncé aujourd’hui le lancement du concours Google Lunar X PRIZE, une course d’engins robotisés vers la Lune dont les gagnants remporteront le prix extraordinaire de 30 millions de dollars américains.

Des entreprises privées du monde entier participeront à cette compétition dont l’objectif est de faire atterrir sur la Lune, avec pour seuls moyens des fonds privés, un rover robotisé capable de mener à bien plusieurs missions, notamment effectuer un parcours d’au moins 500 mètres à la surface de la Lune, et envoyer des vidéos, des images et des données vers la Terre.

Je fais court, un communiqué complet et en français est en ligne :
http://www.googlelunarxprize.org/lunar/intl/fra

Ils savent faire ça les Américains, le mélange des aspirations humaines aux bons sentiments. Alors vous avez au pupitre Larry Page, et ensuite pas moins que Buzz Aldrin – pour ceux qui ne suivent pas, Apollo 11, le 2ème homme à marcher sur la Lune. On compte les jours sans parler de Google, mais attendrons-nous sagement Prometeus encore 25 ans sans que rien ne vienne changer les plans ?

Source : Google Lunar X Prize

Web 2.0 : Votre Existence Rentable ?

Vers l’optimisation de la vie et la rationalisation de l’absurde.

Si comme le dit Sartre, « nous sommes la somme des actes que nous posons« , la multiplication des services sur le Web se proposant d’arbitrer chaque moment de la vie va t-elle contribuer à nous améliorer ou encore nous augmenter (1) ?

Marylin, Andy WarholJe reprends mon commentaire sur l’article d’InternetActu, Le coeur froid du web 2.0, citant le sociologue William Davies.

C’est dans la grande lignée de Google, dont le Leitmotiv est d’organiser l’accès à l’information globale, que se situent l’économie numérique et la future société Internet.

Le terme Web 2.0 est un phénomène marketing éphémère pour tenter de nommer (mal) l’émergence spéculative dans le Web commercial post-2001 d’une pratique visant à transformer en e-services tous les moments de la vie sociale.

Un extrait de la citation de William Davies est frappant de clairvoyance :

Le Web 2.0 s’empare des gains de productivité qu’autorisent les technologies numériques pour les appliquer dans des secteurs de la société jusqu’à présent exempts des critères d’efficacité. (…)

Il oublie alors un aspect crucial des relations humaines, qui est menacé en conséquence : c’est que les moyens par lesquels les gens découvrent, choisissent ou accèdent à quelque chose peuvent très souvent contribuer à sa valeur. Les gens ne sont pas seulement orientés vers les résultat.”

L’illusion du gratuit

Magritte

En monétisant par de la publicité, payée à un moment ou un autre par l’utilisateur, le contenu généré par lui même (UGC), de la même manière qu’on monnaye un contenu TV de micro-trottoir ou un auditeur interrogé à la radio, les nouvelles startups se sont mises à l’oeuvre de notre système d’information sur Internet. On parle de consommer Internet.

Chaque nouveau service vise l’inter-médiation, en organisant quelque chose qui ne l’était pas encore, en se substituant à une pratique sociale existante, toujours avec la promesse de simplifier, d’optimiser, de créer une valeur quelconque pour l’utilisateur, ce en jouant sur ce même clavier qu’est l’utilité, et donc l’intérêt. Prime à la performance, au rendement, mais aussi au divertissement, l’“Internetainment”…

Vanité en peintureAinsi nous parlons de gains de productivité sociaux ou individuels, ce toujours en frôlant la surface glacée de l’absurde. A chaque moment d’une recherche, d’une prise de décision, d’un divertissement, d’une communication emphatique, d’un achat, bref d’un micro-choix de tous les jours, la micro-économie numérique place un capteur, un intermédiaire touchant sa commission sur une hypothétique valeur créée.

Crowds.

Foules. Sagesse des foules, information pour les masses… Je suis plutôt libéral, mais voilà qui dépasse le simple cadre des moyens de croissance et de progrès. Comme toujours face aux problèmes allant au-delà de ce qu’on va faire pour dîner, l’enseignement philosophique nous manque cruellement, notamment les notions de liberté et de bonheur, qu’il faut interroger. Une science du Web comme l’entrevoit Tim Berners-Lee pourrait s’emparer des techno-sciences, de la micro-économie numérique et de son pendant, l’identité numérique, et ainsi rendre plus accessibles les pilules de prise de conscience (choisissez votre couleur).

Chaque jour, ce nouveau grand système d’information nous pose… des foules de questions.

(1) Je détourne bien sûr ce triste terme d’homme augmenté décrivant en général à peu près tout ce que recouvrent les progrès de la Science en applications sur le corps humain et son fonctionnement.

Référencement, Dollars Et Pertinence

Copier le site MFA d’un Black Hat SEO, c’est mal !

A cache-cache AdSense, j’ai été démasqué par Jan de BVWG et ai eu droit à ma leçon gratuite de réputation management. Si vous ne l’avez pas lue faites-le, je dois assumer la mise à l’index, je ne l’avais pas prévenu de ce nouveau mini jeu concours. 😉

Best Viewed With GooglebotSuite à un article, « Revenus Adsense: quelle stratégie ? » paru fin juin sur le blog pragmatique (cynique ?) dédié au référencement et au SEO toutes couleurs confondues, j’avais sauté sur l’occasion de faire mon malin.

J’ignore si Jan a lancé la Grosse Berta en me Googlebombant, sont petit article va me coller quelques miames nauséabonds d’e-réputation sur Google pour quelques temps – j’aurai mérité mon billet personnalisé sur BVWG, c’est ça la classe Américaine.

EDIT 20/08, 23:35 : Jan m’a répondu en gentleman farmer. Quelle classe.

Sites Made For AdSense

Littéralement les « sites fait pour la publicité AdSense ». Vous savez, toutes ses saletés de sites sans contenus intéressant et bourrés de pubs AdSense, à ne pas confondre bien-sûr avec les éditeurs de pages de parking (ex. Sedo) qui boostent le cybersquatting ont d’autres accords avec Google…

L’article de BVWG sur le détournement des revenus publicitaires AdSense aborde la question d’une rentabilité maximale basée sur la quantité plutôt que la qualité du contenu. Jeunes rédacteurs ne lisez pas ce qui suit. Travail sur le contenu contre tactique de la Longue Traîne, là où vous allez vous tuer à tenir quelques sites/blogs chronophages et peu rémunérateurs, la stratégie Black Hat va consister à en produire 100, 200 voire plus, capables chacun de générer automatiquement un contenu optimisé pour les moteurs, drainant une micro-audience et donc un micro-revenu dont le produit de l’ensemble constituera de macro-gains.

La pollution peut commencer…

Contrairement à un site-annuaire géant comme Dico du Net qui va générer des dizaines de milliers de pages sur un tout un pan de thématiques et sortir en 1ère page de Google, dans une moindre mesure comme Wikipedia, chaque site MFA isole un thème, un univers sémantique restreint. Outre le fait que dans la chasse que Google dit avoir lancé à ces faux-sites, un site sur un nom de domaine unique soit très vulnérable à une suppression de l’index, ici c’est un véritable mode de guerilla qui est employé, basé sur une analyse fine des thématiques porteuses à un moment T comme sur le long terme. Le vrai travail du créateur de sites MFA consiste à savoir ce qui se recherche sur Google (ce que beaucoup de monde veut savoir) en constituant une galaxie de rubriques (ancrées sur autant de noms de domaines) et en repérant les nouveau sujets : l’explosion des services à domicile ou l’ouverture du marché de l’énergie par exemple.

Un exemple : l’aide (ou le soutien) scolaire

Thématique saisonnière, la recherche dans ce domaine va générer un grand nombre de requêtes variées, de la phase de questionnement à la recherche de prestations, en passant par des étapes d’affinement. Comme presque toujours, l’internaute est un être humain feignant et guidé par l’intérêt, qui utilise un moteur de recherche gratuit et simple d’emploi, et recherche une information gratuite demandant le moins d’efforts et de temps possible. L’exigence n’est pas la meilleure réponse qui soit, mais celle qui convient (matche). Le secteur est commercial, il y a donc des clients et des annonceurs en quantité suffisante. Reste à se positionner en aiguilleur pour prendre sa commission au passage et prouver qu’au final, un site MFA est une des réponses convenables.

www.aide-scolaire.euVoici le site d’expérimentation de Jan : www.aide-scolaire.eu. Sans vouloir lui jeter des fleurs car n’oublions pas que c’est très vilain, ce site est extrêmement bien conçu pour le référencement automatique, comparé aux sites MFA en général. Après une étude portant sur les groupes de mots clés relatifs à l’aide scolaire recherchés dans Google (les outils sont fournis par les moteurs), un générateur-annuaire est utilisé pour reprendre les titres, URL et descriptions de sites relevant de la thématique. L’arborescence, le nommage, le code HTML sont optimisés. Les publicités AdSense sont parfaitement intégrées, de manière douce, dans une charte claire, au rendu sobre et assez sérieux, visant à rassurer le visiteur. L’aspect est un des moyen d’appréciation de la valeur du contenu pour l’internaute. La bonne représentativité des mots clés en navigation (= pertinence ?) fera le reste avec un plongeon dans le champ lexical qui pourra avoir pour effet de désambigüiser les requêtes d’une partie (mais laquelle ?) des visiteurs.

Voici la copie : www.soutien-scolaire.eu. En dehors du fait que mon site est plus joli ;), il est semble qu’à ce point je n’aie encore rien prouvé avec ça. En effet, mon premier mouvement a été de saisir la perche tendue en conclusion de l’article de Jan, à savoir : pourquoi ne pas pousser le procédé, reprendre et améliorer les sites MFA eux-mêmes, bref poursuivre dans la réaction en chaîne de répétition, de recopiage, pillage, remâchage de l’information sur le Web dans un seul but : le trafic, l’intermédiation, la part d’audience, le temps de cerveau monétisable ?

On se heurtera à deux problèmes : le duplicate content et le propriétaire de l’original qui vous retrouve. La solution consistera à différencier. J’avoue ne pas avoir poussé l’expérience assez loin pour savoir quelles techniques ont succédé à l’exploitation du bug des redirections temporaires de Google. Si un référenceur me lis…

Pour finir sur cette copie, j’ai appris des trucs. J’ai surtout pu vérifier la facilité de mise en place en partant d’un bon modèle, gage d’efficacité car développé par un spécialiste du SEO pour son compte. Il y a donc indéniablement un certain travail préalable. Ensuite, réaliser un site MFA sur ce modèle et ces guidelines demandera, à partir du site n+1, 1 ou 2 jours, encore moins par la suite par effets d’échelle. 200 sites MFA finalement bien fichus seront toujours plus efficaces que 2000 sans méthode. Le principal travail consistera à connaître voire anticiper les tendances pour occuper le terrain.

Vitesse et pertinence : la page Une

Suite aux petites polémiques sur la qualité des sites référencés sur Google News (dont des usines à AdSenses) ou encore à la quasi permanence de Wikipédia en 1ère page de Google, même sur des requêtes aboutissant à une page n’existant pas dans l’encyclopédie, il faut revenir aux fondamentaux.

Google MatrixQue fait Google ? Il donne des réponses, les plus pertinentes certes, mais surtout le plus rapidement possible. Une seule réponse même, le bouton « J’ai de la chance » qu’on n’utilise pas. Le but n’est pas la diversité des réponses, source d’ambigüité et d’hésitation, en un mot d’échec. Si Wikipédia prend si souvent 1 des 10 places en page Une, c’est que Google y trouve son compte : le lien Wikipédia est perçu par les utilisateurs comme une bonne réponse à ce qu’ils cherchent, n’en déplaise aux petits webmasters. De même, les réponses de Google News ou images sont incluses dans certains cas pour donner au plus tôt une éventuelle bonne réponse, et la prise en compte du sens est en marche (voire : ellipse). Pour terminer sur la page unique, que dire des recherches apparentées proposées en bas de page, juste avant que l’internaute ne se risque à passer aux pages suivantes, si ce n’est qu’elles pourraient être vouées à les remplacer ?

Reformuler, affiner la requête, plutôt que de présenter des réponses trop nombreuses… C’est paradoxal. A mesure que le nombre de pages augmente sur le Web, celui-ci s’organise et l’information se répartit en territoires, contrôlés à mesure qu’ils émergent. Les comparateurs, les blogs, … les sites MFA (et leurs successeurs) participent de ce contrôle en s’appropriant l’espace sous le regard bienveillant du moteur des moteurs.

Conclusion en note sur l’E-réputation,
et copier 200 fois « je ne copierai plus »

Je me devais de terminer sur le billet de Jan me dénonçant pour ne pas sembler m’en aller en pirouette. La meilleure façon de gérer une situation de crise est de communiquer. Un des effets de bord de cette expérience pourrait être par exemple une petite mise à l’épreuve d’une politique de gestion d’identité en ligne commencée il y a presque un an et visant les deux objectifs suivants : se mettre à découvert pour parler en son nom et occuper le terrain sémantique où ma marque = moi. Bon, c’est encore un peu du blabla mais c’est bien de ça qu’il s’agit pour les mois et années à venir.

Face à la montée du Googling et aux discussion sur l’identité numérique comment gérerons-nous les intermédiaires (LinkedIn, Viadeo, Ziki.. Spock ?) et autres services auxquels nos données sont confiées ?

France : Vin, Routes Et Fibre Optique ?

Venez, restez : culture, infrastructure, cuisine et paysages.

Fibre opiqueAprès des années de retard, la France, longue à la détente du changement numérique saisira t-elle sa chance, apportée par la forte pénétration des usages de l’Internet auprès des Français ?

On se pose la question dès qu’un truc est inventé mais s’agissant de l’investissement dans la société de l’information d’aujourd’hui et de demain les enjeux devraient être classés raison d’état.

C’est sur le très sympathique sérieux Billaut Show invitant Benoît Felten, consultant Télécoms, que je me suis fait cette réflexion, au fil d’autres, sur l’économie numérique en général. Voir le blog de Benoît Felten, convaincu de la fibre optique.

Constat

Reprenant JMB : « D’une façon générale, le monde développé est en train de basculer vers la mise en oeuvre de réseaux à très haut débit basés sur la fibre optique de bout en bout. Certes tout le monde n’en est pas encore complètement persuadé… mais on sent qu’il y a un début de prise de conscience… »

Une vision politique

Un engagement décisif de la France dans l’infrastructure de demain – celle de l’information – passera par une décision politique d’incitation, de subvention et de régulation. Si les initiatives locales avec de petit opérateurs privés pourront donner un avantage temporaire à une ville ou au bassin d’activité d’une région, cette attractivité pointilliste ne dépassera pas les usages professionnels et donc ne permettra pas de générer la dynamique de création d’un secteur des services à très haut-débit. Seul un véritable marché national peut mettre en branle les effets de réseaux de l’économie numérique. Lire par exemple Olivier Bomsel pour s’en convaincre.

Déploiement

Si le haut-débit a pu se déployer en partie grâce aux effets de réseaux du Peer-to-peer (au détriment de l’industrie musicale notamment) qui a permis de recruter de nombreux abonnés notamment sur la forte valeur d’usage du téléchargement de musique rendu gratuit, le rôle du régulateur, l’ARCEP, ouvrant les tuyaux de France Télécom à la concurrence a été décisif pour présenter le bon carnet de notes de la France au niveau européen et mondial.

Economie numérique et volonté de puissance

Aujourd’hui les industries de contenus en crise doivent reprendre le chemin du développement dans l’intérêt général, via une réglementation et des modèles économiques en construction – la vidéo n’attend que le très haut débit, la musique est en passe de trouver et la presse cherche toujours. Une économie de nouveaux services s’est mise en place et de solides acteurs du e-commerce ont prouvé qu’une partie des modèles économiques était viable.

Face aux premières économies mondiales, la France et dans un intérêt commun, l’Europe, doivent absolument créer les conditions préalables à l’émergence d’entreprises et de travailleurs rivalisant de puissance tout en incitant à l’installation d’acteurs étrangers sur son territoire plutôt qu’à la fuite des énergies.

Il en reste qui ne croient pas à ce truc ? 😉

Blogs :
Jean-Michel Billaut
Benoît Felten

Missions Apollo : Les Photos De Vacances

Titre à la con à part, j’y ai bien passé plus de deux heures…

Missions Apollo : les photos de vacancesD’abord on a l’impression d’inhumer un souvenir collectif près de 40 ans après. C’est la quantité d’images et leur livraison brute qui frappe. Mode rafale, photos floues, sur ou sous exposées, cadrages aléatoires (et pour cause) et anecdotiques (tronche du copain, mon ombre sur la Lune..)

Je vous recommande le diaporama 70mm Hasselblad Slideshow of Apollo Image Atlas (au hasard, AS17, magazine 134 en high), pour naviguer parmi les milliers de clichés comme vous le faites peut-être dans vos propres collections.

Le souvenir des premières impressions que j’avais ressenties lorsqu’en 1999 avec le haut débit on passait d’Altavista au site de la Nasa admirer le fond d’images…

Missions Apollo : les photos de vacances

Si vous ne devez en regarder qu’une, je vous recommande donc la dernière mission, Apollo 17 (1972) et particulièrement ses nombreuses images en couleurs. Restant comme la mission de tous les records avec 110 kg de pierres rapporté et 36 km en Jeep, les astronautes s’éloignant à plus de 7 km du module lunaire. Sinon prenez le temps, la mission 11 étant bien entendu incontournable (et oui).

Présentation du projet (traduction)

Missions Apollo : les photos de vacancesEn 1961, le président John F. Kennedy annonce l’ambitieux objectif d’envoyer (et de ramener) un Américain sur la Lune avant la fin de la décennie. La NASA a répondu à ce challenge en 1969 avec le succès de la mission Apollo 11 Lunar Module. Pour conserver le témoignage de leurs voyages et collecter les observations scientifiques, plusieurs milliers de photos ont été prises à l’aide d’appareil manuels et automatiques durant les missions.

Après leur retour sur Terre, les pellicules ont été développées et stockées au Johnson Space Center où elles demeurent. En raison de la signification historique des films originaux des vols, en général seules les reproductions (de 2ème ou 3ème génération) sont actuellement disponibles pour l’étude et utilisées pour réaliser des copies.

Missions Apollo : les photos de vacancesAfin de permettre un accès complet aux originaux à la fois aux chercheurs et au grand public, le Johnson Space Center et l’Arizona State University’s Space Exploration Resources numérisent et constituent des archives en ligne de tous films originaux des vols d’Apollo. Grâce à cette interface en ligne, les utilisateurs peuvent passer en revue les archives et télécharger toutes les images de leur choix.

Ce site Web fournit également un ensemble des ressources concernant les images et les appareils photographiques qui ont été employés durant le programme Apollo. Pour finir, la durée de ce travail de numérisation est estimé à trois ans, avec une première livraison d’images fin juin 2007.

Texte original : http://apollo.sese.asu.edu/ [en]

Liens :

Google : Après La Publicité, Les Entreprises

Google pour les particuliers, Google pour les Entreprises.

Google cartoon pour les entreprisesIl y a quelques semaines, un article du Monde Informatique titrait « Les entreprises : le plan B de Google, » (1).
Et ça sonne bien.

« En cas d’effondrement du marché de la publicité en ligne, Google a bien un plan B. Interrogé (…) sur un éventuel modèle économique alternatif à mettre en place d’ici 5 à 10 ans, Eric Schmidt (…) a confirmé sans ambages y réfléchir. Il a même précisé que Google Entreprise existait pour cela. »

Même s’il est plus connu pour ses services et logiciels grand public, Google propose de nombreuses solutions destinées aux entreprises : services hébergés (dits ASP ou SAAS selon la mode) en général élaborées comme des extensions de services gratuits et grand public existant, spécialisés ou ayant basculé d’un modèle gratuit sponsorisé par la publicité vers la location ou l’abonnement.

« Ce segment devrait devenir, […], un élément moteur parce qu’il utilise notre infrastructure et notre flexibilité« , a ajouté Eric Schmidt, tout en expliquant que le groupe devait auparavant se focaliser sur le domaine de la recherche – et plus particulièrement la recherche personnalisée – qui restera la « Killer app » pour encore quelques années. « Nous avons plus d’ingénieurs sur cette partie que sur n’importe quelle autre« , a-t-il précisé.

Je lis donc : la recherche est actuellement, monétisée par la publicité, notre source de revenus principale, nous envisageons de rester leader sur cette expertise en étendant la recherche à tous les domaines de l’information comme noux le répétons sans cesse mais en fait il va falloir que dans les années à venir on devienne équipementier, opérateur Telecom, fournisseur d’accès Internet, éditeur et producteur de contenus, banque et marque de pain en tranches si on veut rester un « big one ». 😉

Aujourd’hui lorsqu’on prononce le mot Google on pense de plus en plus souvent à Microsoft, que ce soit sur leurs terrains de chasse qu’en rapport à leurs positions communes de Big Brother. La guerre ouverte que ce livrent GOOG et MSFT est même une véritable foire au Web 2.0 pour Google, acheteur compulsif – voir à ce propos : « Plus de 30 applications en ligne sur les plates-bandes de Microsoft »

Google MiniProductivity Solutions for your Business

Petit à petit le catalogue produit s’est étoffé, jusqu’à s’articuler autour de trois grandes rubriques : la recherche, le partage d’information et la visualisation, principalement cartographique pour l’instant.

La recherche

Les solutions de recherche en mode ASP ou directement hébergées en internet, les Appliances – littéralement les « appareils ».

Google Search Solutions

Google Custom Search Business Edition, Google Mini Search Appliance, Google Search Appliance, Google Desktop for Enterprise, autant de dénominations barbares auxquelles il faut ajouter la toute dernière en date, Google Custom Search Business Edition, la version pro d’une application existante ouverte jusqu’alors aux particuliers, gratuite et sponsorisée par de la publicité, comme tous les produits Google : positionnés sur le versant publicitaire et grand public dans un premier temps avant de trouver le chemin des entreprises en remplaçant la publicité par un abonnement.

http://www.google.com/enterprise/products.html

Pistes : pages jaunes/yellow pages (avec Google Local Business), petites annonces, e-commerce, nouveaux systèmes de fichiers et de bases de données des supports de mémoire, Big Brother …

Le partage d’information et les outils de travail collaboratif

Il s’agit là de Google Apps, également disponible en version gratuite et en version Premium adressant alors les TPE d’une à 25 personnes. La suite propose toute la panoplie addictive : Gmail, Google Calendar, Docs & Spreadsheets (Google Documents), Google Page Creator, Start Page et Google Talk.

http://www.google.com/a/enterprise/

Pistes : fourniture de services hébergés étendus (SAAS), fourniture d’accès Internet, éventuellement de systèmes d’exploitation…

La visualisation

La litanie se poursuit : Google Earth Enterprise, Google Earth Pro, Google Maps et un peu à part, Google SketchUp Pro, tous des outils de cartographie hormis le petit dernier qui est un logiciel de modélisation 3D.

http://www.google.com/enterprise/geospatial.html

Pistes : cartographie de l’information (http://tools.google.com/gapminder/), univers virtuels.

Que conclure ?

Rien. Ou plutôt : que fait la concurrence ? Le moteur de recherche de Microsoft, Live, gagne quelques points dans le panel, Vista déçoit et Linux gagne un peu de terrain. Pour ce qui est des outils de type Google Apps, les utilisateurs de la première heure (early adopters et evangelists) commencent à passer le relais aux grand public de la même manière qu’ils avaient promu le moteur de recherche il y a quelques années, avant les Adwords.

Bref, les prochaines années risqueraient d’être d’une affreuse monotonie si l’esprit de contradiction et la tendance au reniement n’étaient inscrits dans nos gênes, n’est-ce pas ?..

(1) : Les entreprises : le plan B de Google, Le Monde Informatique