A Propos Du Forum E-marketing

E-MARKETING 2.0 – VIRAL, BUZZ, COMMUNAUTES

Forum e-marketingLes 12 et 13 février dernier était organisé par www.ebusiness.info le salon sur l’e-marketing à Paris – Cité des Sciences de La Villette.

« Faire de ses campagnes marketing de réelle opération interactive est aujourd’hui possible grâce à internet. Que ce soit le viral, le buzz, les espaces communautaires, internet devient une formidable chambre d’échos pour vos messages, mais attention tout ne se fait pas, des codes sont à respecter. Présentation des tendances et des enjeux du E-Marketing 2.0. »

E-Marketing, 2.0, viral, buzz, communautésOPT’IN POWER / DIGIMIND : « e-réputation » et gestion d’image sur Internet

Tout ce que vous faîtes, dites ou ne dites pas se répercute sur le net et participe que vous le vouliez ou non à votre E-réputation.

Philippe Duhot, Directeur Associé d’Opt’in Power et Christophe Asselin pour Digimind nous proposent de gérer une communication globale de notre information sur le Réseau, sorte de miroir de l’identité numérique d’une société, de ses marques ou de ses produits. Au-delà des notions de mesure d’audience (ex. : Alexa) et de popularité (PR Google, Technorati,…), c’est l’importance de tracker le nombre le plus exhaustif possible de sources au moyen d’outils dédiés à une veille plus que sectorielle ou concurrencielle.

BUZZ LEMON : Exploiter le Web communautaire

« Nano publishing« , « consomacteurs« . Chez Buzz lemon on voit les blogs comme un 5ème Pouvoir (de plus), ce sont les « nouveaux Médias« .

Word of mouthComment utiliser intelligemment ces nouveaux Médias, comment toucher les e-leaders d’opinion, comment maîtriser ces espaces ? Quels sont les nouveaux modèles économiques ? Comment rentabiliser sa présence dans les blogs ?

Carl de Mari compare les blogs aux radios libres et parle sans cesse de « Customer Evangelists« , sorte de fans ou d’ambassadeurs exarcerbés. Dans un long discours creux, soliloque infatiguable de phrases remplies de mots et vides de sens, l’orateur tourne autour du maigre constat que relations et relais de message via des personnes influentes dans un domaine vont promouvoir marques et produits comme une traînée de poudre.

La seule magie de la nouveauté pourrait avoir lieu sur scène si les blogs n’étaient pas eux-même une nouveauté ancienne, d’ores et déjà un phénomène connu et maîtrisé sans difficulté par les agences de communications sérieuses.

SPHEERIS : Gestion de notoriété via les « nouveaux leaders d’opinion du web »

Les marques sont désormais invitées, si ce n’est attendues, à gérer leurs stratégies de « relations publiques interactives ».
Quelle est votre réputation en ligne, que dit-on de vous dans les moteurs de recherche ? Directement lié à l’habitude de « googler » les personnes, sociétés, marques ou produits sur lesquels on cherchera à avoir un aperçu, peut-être un simple avis rapide en tapant une requête spontannée.

I will use Google before asking dumb questionsOn constate en faisant l’expérience dans Google que ce seront souvent des sites particulièrement bien référencés sur vos termes, comme des webzines, des blogs, qui sortiront dans les premiers résultats. Vous ne maîtrisez pas l’information qui circule et surtout celle qui est accessible parmi les premiers résultats auxquels pourra s’arrêter la plus large audience.

Exemple : un produit n’est pas bon et a des problèmes à sa sortie. Des sites publient et relaient cette information. Les mécanismes du référencement, notamment de la source de cette information (le problème de qualité du produit) qui renforcera son positionnement à mesure qu’elle sera reprise et citée sur d’autres sites. Quelques temps après, la marque corrige le problème sur son produit, tout devrait rentrer dans l’ordre avec l’annonce du fabricant mettant en avant sa capacité de réaction. Pourtant, ce résultat, à moins d’avoir été mis en valeur avec une énergie encore plus grande – comme tout démenti -, les « traces » du dénigrement (justifié ou non) n’en disparaîtront pas moins des résultats des moteurs de recherche. Le mal est fait, et son emprunte perdure tant que de nombreuses sources vantant la réactivité du SAV et l’excellence de la version 2 n’auront pas noyé les anciennes plaintes, si bien référencées…

Conseils dans la conquête du pouvoir des micro-médias : se taire et écouter avant tout. Savoir ce qu’on dit de vous. Moyens d’action : l’utilisation de blogueurs influents et spécialisés sur un domaine précis, un cas particulier et surtout aucune démarche généraliste et sans discernement.

Site : Spheeris

BOLERO / Groupe MACSF : Quand l’écoute des opinions oriente la stratégie Internet

Blogs, forums, newsgroups, sites d’avis de consommateurs : savez-vous que 90% de l’opinion qui circule sur votre entreprise se fait hors de son site Internet ?

Bolero nous propose de mieux comprendre les nouveaux jeux d’influence entre les communautés en ligne et d’analyser l’impact de ces opinions ressortissant des convrstations sur l’entreprise dans le but de construire la « mise en réseau de son site Internet avec le web communautaire« .

Agence BoléroLa brillante intervention de Caroline Diaz est bâtie autour d’un cas client, la MACSF première mutuelle d’assurance des professionnels de santé avec 600 000 sociétaires. Après 2 ans d’écoute, d’infiltration des forums et de communication de crise (crise sur les primes d’assurance des gynéco-obstétriciens), cette présentation de qualité se tenait loin à l’écart des déballes vaporeuse autour du 2.0.

Dans un exposé précis Mme Diaz met en avant les capacités d’analyse offertes par sa société, valeur rare dans la grande dilution du contenu : l’étude minutieuse et l’intelligence. Certes orientée grands comptes, notoriété et gestion de crise, l’exemple pose les problématiques et les méthodologies en amont de toute prise de décision et de mise en œuvre d’actions pratiques. En s’attaquant à l’information, décortiquée, triée, ordonnée en concepts, le travail réalisé patiemment démystifie la portée d’une entropie du Web impossible à maîtriser en remettant le média des Medias sur le plan rationnel de l’étude minutieuse.

Simplement et avec une compétence visible, Bolero parvient, si elle ne réinvente pas le lien hypertexte 2.0, à apporter une réponse professionnelle qui dépassionne tout un pan du web 2.0 où la nouveauté n’est pour beaucoup de startups pressées qu’une affaire d’amateurisme citoyen.

Voilà pour mes premières notes, avec un peu de courage d’autres suivront.😉

Les Blogs Ne Sont Pas Vos Amis

Pas tous.. Après Microsoft et Google, le Web social…

Les blogs !Les théories post-cyber New Age de l’Hyperclasse [1] tendent naturellement à définir la Techno-science, bonne pour eux, comme bonne pour tous. Ainsi va la conception de la blogosphère et du Web dit-2.0.

Ce matin sur InternetActu Jean-Marc Manach reprend un article de Sophie Pene, vice-présidente chargée des TICE à l’université René Descartes Paris 5, Bloguer la politique.

Extraits :

« la république des blogs manifeste la gravité des difficultés qui affectent l’idée de démocratie : la représentation rénovée que les blogs proposent est beaucoup plus imprégnée par le modèle de la consommation que par celui du débat. L’électeur ne veut plus être dupé. Il veut que ses droits soient respectés« .

« [Les blogueurs] font du blog un ressort de la lutte contre les faux semblants, les mensonges et les ruses », « contrôleur du politique« , « contact frais avec les électeurs« .

« [Les blogs sont-ils] le symptôme d’une nouvelle mystification démagogique ou d’un nouveau contrat politique (des) sondages au long cours (…) une arène politique mettant sur le même pied le représentant et le représenté (permettant) un contrôle populaire tout le long de son exercice (…) un ordre politique en consanguinité avec l’ordre de la communication (…) une politique fondée sur la coopération continue ? »

« la confrontation entre blogs et politiques, qui semble si naturelle, vue comme un dialogue, met à vif l’incompatibilité entre participation et représentation. Les blogs, chargés de réveiller la réflexion politique, n’en accusent-ils pas la fragilité ? »

Le Café du Commerce 2.0

Trust in meDémocratisation de l’accès à Internet. Le problème de l’analyse critique de ce que vous captez reste entier, là où hier vous aviez un document, un tract, une affiche, vous êtes aujourd’hui jusqu’au cou dans le liquide amniotique d’opinion, d’influence, de publicité, de politique, d’idéologie.

Le mirage va bien au-delà du sujet particulier de la politique (« participative », 2.0, .. ). Dans un pays comme la France, Internet étant en voie d’aboutir à sa distribution massive – mass medias -, c’est plus le brouhaha de la foule qu’on entend déjà. Tous les points de vue aptes à ouvrir un blog sont réunis dans la zone cafés et restaurants du vaste e-Centre Commercial, en langue française, sur des centaines de niveaux…

Dans ce formidable bruissement, il y a une formidable quantité de choses intéressante ou divertissantes à écouter. Cependant la grande dilution de l’information et les limites de nos capacités cognitives sont les variables de l’équation. Et même si l’on y dessine de nouveaux horizons et qu’on en tire de beaux poissons, vous ne pourrez pourtant pas boire tout l’océan.

Top-down et Bottom-up ?

Une note de Meriem Sidhoum Delahaye titrant « Information : la tribu des Bottomupa aura-t-elle raison des Topdowna ? » sur le blog de l’Intelligence Economique des Echos évoque ce qui à mon sens constitue le comble absurde de l’opinion publique en création sous nos yeux : se hurler à elle-même ce qu’elle veut s’entendre dire.

Personal Journal« La presse écrite a mis près de cent ans pour s’imposer comme un média de masse. La télévision a mis cinquante ans. En dix ans seulement, l’Internet a eu des effets profonds sur notre façon de communiquer, donc de penser et d’agir. Mais si les deux premiers médias sont caractérisés par un système « top-down » – l’information est vérifiée, validée par des journalistes et transmise aux lecteurs -, l’Internet marque un changement de paradigme, en faveur du Bottom-up. Il apparaît comme la nouvelle scène de l’opinion publique : chacun peut s’y exprimer quel que soit l’intérêt de ses idées, la véracité de ses propos, leur pertinence… La transmission aisée et rapide des nouvelles, leur stockage quasi-infini, la somme colossale d’informations disponibles instantanément et sans filtre, et surtout l’hyperlien en font un outil redoutable. »

En allant sur Internet, la politique devient plus encore un produit, que la TV vendait jusqu’alors du haut vers le bas. Produit parmi les produits, s’agissant d’opinion, de croyances et d’idées, on peut largement le rapprocher des techniques de buzz et de marketing Web qui empruntent déjà à l’art de la guerre pour parvenir à leur fin : gagner des clients, vendre et tuer les concurrents.

Je vais faire un pronostic vraiment très osé. Honnêtement, je crois plus à l’industrialisation de l’Internet symbolisé alors par son passage à l’âge adulte, qu’à la vision étonnamment naïve et pourtant récurrente d’une quelconque prise du pouvoir par le peuple dans un Internet poussant à un tel paroxysme le concept de liberté qu’il en transcenderait l’Homme. Désolé.

Google n’est pas ton ami

I will use Google before asking dumb questions.« Google is not your friend, and neither are they that suggest it is.« . « Google n’est pas ton ami, et ceux qui veulent te le faire croire non plus ». C’est ce qu’on commence à lire depuis qu’on associe peu à peu le gentil grand frère Google à l’Oncle Microsoft. Globalement c’est l’arrivée en 2004 de la messagerie Gmail, qui derrière la gratuité de l’excellente application masque un processus moins généreux de lecture et d’archivage de tous vos emails. L’autre aspect étant la domination du secteur de la recherche, avec 50% aux Etats-Unis et, paradoxe de notre anti-américanisme latent, près de 90% des recherches en France !

Les blogs non plus

Personnellement je n’ai rien contre ces deux sociétés, si je fais cet aparté c’est simplement parce que les blogs, non plus, ne sont pas vos amis. La blogosphère et le Web 2.0 social participatif sont aujourd’hui déjà vendus en package par les agences de communication à leurs clients soucieux d’adresser des cibles via le Web. Aujourd’hui avec le Web et demain encore plus avec l’explosion de la Mobilité, vous êtes tracé en permanence et rentrez dans des panels de consommateurs. Désormais vous vous exprimez, vous interagissez : tout le monde sait que vous n’êtes pas un chien * 😉

Notes

(1) Hyperclasse ou Nouvelle classe : Nouvelle élite, composée non de détenteurs du capital ou du pouvoir politique, mais des catégories contrôlant les moyens de communication et les flux d’attention, habiles à manier signes, images et nouvelles technologies, ayant la capacité de mobiliser capital et compétences pour des projets éphémères.
Un glossaire de la stratégie de l’information

Ressources :

Vers Un Monde D’information Liquide

Stockage liquide et encre RFID invisible… Gutenberg II ?

Imprimer l’information sur le monde en chairs et en os, voilà après l’annonce du réseau pervasif celle de son écriture nouvelle.

Le Web sémantique et multimédia qui s’annonce en ligne sera t-il le précurseur d’un Internet ubiquiste, renseignant toute chose et incarnant le début d’une ère de communication globale ?

Somark Innovation, jeune start-up américaine, a présenté une technologie d’encre RFID, sans composant électronique et biocompatible.

Cette nouvelle technologie RFID permets d’appliquer une empreinte biométrique synthétique sur les humains et les animaux là où auparavant il était nécessaire d’implanter une puce.

Invisible ou colorée, cette encre est annoncée sans danger pour l’homme et les animaux car ne contenant pas de métaux et étant chimiquement inerte. Elle a été expérimentée avec succès aux sur des bovins dans le cadre de la lutte contre l’ESB – la maladie de la ‘vache folle’.

Procédé de marquage et applications

RFIDUn applicateur équipé de micro buses géométriques imprime par collage ou tatouage l’encre qui est contenue dans une capsule à usage unique. La mise en place est effective après une dizaine de secondes de séchage et la détection peut être opérée dans un rayon d’action d’environ 1,2 mètre.

Les applications peuvent être nombreuses et surtout restent encore à imaginer, l’encre remplaçant par exemple un dispositif similaire sur les animaux animaux d’élevage et nos animaux domestiques pour lesquels l’implant d’une puce est pratique courante. Les applications militaires suivent bien entendu et on peut tout imaginer, montage de vos meubles Ikea, traçabilité de l’alimentation, célébration de la domotique, surveillance de tout et tout le monde partout ;), etc.

Un système de… tags

Le volume d’informations stockées dépend de la surface appliquée. Dans le cas des bovins, le département américain de l’agriculture a choisi un nombre de 18 chiffres, composé du ‘840’ pour les Etats-Unis et d’un code unique réservé à l’animal.

Tag. Ou label, c’est le mot qui fait tilt ! lorsqu’en quelques secondes on fait le parallèle avec les tags tels qu’ils sont employés sur le Web et notamment dans les blogs et les outils gravitant autour. Le travail de nommage a commencé sur le Web, les applications comme Technorati ou del.iocio.us catégorisent à chaque seconde une quantité d’information étourdissante dans l’inventaire d’une dilution du contenu. Demain est-ce à l’établissement d’une nomenclature du monde physique qu’un système d’information universel va s’atteler ?

Monde de mémoire

Océan d'informationC’est le moment de la transition sur le deuxième sujet de cet article. Le stockage. Qu’il s’agisse de la capacité de votre appareil photo numérique et de votre baladeur MP3 ou de l’archivage des milliards de pages générées chaque année et de l’ensemble des bases de données du Web invisible par le monde, le stockage de l’information est l’un enjeux majeurs de l’industrie des technologies de l’information.

Depuis les 5 Méga-octets de capacité pour une tonne du premier disque dur construit par IBM (1954) la technologie a accompli des merveilles. Les chercheurs sont en perpétuelle quête de nouveaux matériaux et de propriétés physiques permettant de mettre au point la matière commutable (capables de basculer d’un état Off équivalent à 0 à un autre état On équivalent à 1 sous l’effet d’une impulsion extérieure, variation de température, pression, impulsion lumineuse, magnétique ou électrique) et permettant une mémoire non volatile (gardant la mémoire de l’état dans lequel ils se trouvent).

Objectif : l’atome

Extrait de l’article :

Dans ce contexte, des chercheurs de l’Institut de Chimie moléculaire et des Matériaux d’Orsay (CNRS/Université Paris XI) et du Laboratoire de Chimie Inorganique et Matériaux Moléculaires (CNRS/Paris VI) travaillent sur un composé de la famille du bleu de Prusse, célèbre pigment connu depuis l’antiquité. Celui-ci présente la caractéristique de pouvoir commuter. Pour cela, il suffit de remplacer quelques-uns des atomes de fer du bleu de Prusse par du cobalt. Eclairé par une lumière rouge à basse température (- 150° C), ce composé passe alors d’un état non magnétique (Off) à un état magnétique (On), de manière stable dans le temps. Réchauffé, il retourne à l’état Off.

A l’origine de ce changement d’état, le transfert d’un électron du cobalt au fer et vice-versa, par absorption de lumière ou d’énergie thermique. Utilisant le rayonnement synchrotron, les chercheurs de ces deux équipes ont constaté que le passage de l’électron d’un atome à l’autre entraîne une modification de la position des atomes dans l’espace. Initialement coudés, les enchaînements tridimensionnelles entre atomes de cobalt, d’azote, de carbone et de fer deviennent linéaires, d’où cet état magnétique et sa stabilité dans le temps.

Dans la course au stockage miniaturisé de l’information, il s’agit là d’une première avancée indispensable pour pouvoir un jour imaginer les matériaux qui permettront de stocker l’information à l’échelle de quelques atomes.

Si je rapproche sous le signe de l’eau ces deux informations, il ne faut bien-sûr pas faire la confusion entre une encre à laquelle on a conféré des qualités magnétiques dédiée aux applications RFID et les propriétés intéressantes d’un matériaux liquide pour les prochains supports de stockage, encore au stade de recherche.

Gutenberg II

Cependant c’est l’aspect de proximité, l’ergonomie du medium, une simple encre, qui me fait sous-titrer Gutenberg II – sans rapport avec la vague en train de retomber de la rhétorique ambiante du « 2.0 » et sans commune mesure avec le buzzword Web 2.0. Le terme « Gutenberg 2.0 » est d’ailleurs déjà inventé et à trait avec le papier électronique, objet d’un des mes précédents billets.

Si le RFID n’est encore qu’au stade de curiosité et de buzz auprès des particuliers, l’industrie a déjà commencé à largement adopter cette technologie. Objets intelligents car identifiables, localisables, communiquants, interactifs… nous avons tous la domotique à l’esprit. Et pourtant, conjuguer l’écriture, le marquage, la documentation et l’indexation des choses avec cette simplicité et ce degré de mimétisme de l’empreinte et de la marque, cela me semble être une réelle révolution, inexorablement en marche, vers une redéfinition de la cybernétique.

Science-Fiction

The MatrixSystématisation du monde qui nous entoure, structure et organismes, théâtre où nous pouvons inviter la robotique qui était hors de notre thématique. L’occasion est trop belle pour ne pas faire un peu de S-F, d’anticipation technologique. Sans porter de jugement esthétique ou social et hors de toute considération spirituelle – car ça n’est pas mon propos -, imaginons l’organisation d’une architecture globale mondiale : nous voici devant la vision d’une démiurgie créatrice du Monde*.

(*) Attention, je ne livre pas l’extase avec.

La Fin De Notre Système De Retraites

La France serait-elle l’un des premiers pays européens en voie de rétrécissement ?

couple-retraites.jpgAujourd’hui je sors de mes sujets légers sur le Web et la pâte à papier électronique.

Note : je peux ironiser, me moquer, provoquer, faire des reproches aux générations précédentes et être en colère. Ayant la trentaine, c’est nous qui n’aurons pas de retraite, en espérant que nous remettions le système debout pour que nos enfants la redécouvrent, peut-être.

Aon Consulting a publié le Baromètre Européen des Retraites 2006. Je vous en conseille la lecture. Bilan : la France est le 22ème pays de l’Union Européenne pour la pérennité de son système de retraite.

Selon cette étude, « la France ne réunirait plus aujourd’hui toutes les conditions pour couvrir le coût des retraites de ses seniors. Notre pays se situe à la 22ème position des 25 pays de l’Union Européenne juste devant la Slovénie et la Belgique, lanternes rouges du classement. »

Anticiper le financement des retraites

Palmarès : dans le rôle du pays Scandinave, le Danemark sort 1er du classement, suivi de l’Estonie, l’Irlande, la Lituanie, Pays-Bas et le Royaume-Uni.

Le contre-exemple du Portugal

Situé au 1er rang l’année dernière, le Portugal redescend au 13ème rang du fait de :

  • L’allongement de l’espérance de vie au Portugal : un facteur commun à la France, où sur un siècle ce chiffre est passé de un à plus vingt ans. Signe d’une considérable amélioration de nos conditions de vie, est-ce le signe qu’en vivant plus longtemps dans une meilleur forme et un confort accrû, peut-être devrions-nous envisager plus sereinement un départ à la retraite plus tardif qui sera de toutes façons inévitable.
  • La mise en place de systèmes de retraite par capitalisation dans d’autres pays de l’Union Europe : où l’unique modèle de la répartition ne suffit plus et doit nous encourager pour le coup à regarder ce qui se fait ailleurs.
  • La prise en compte de nouveaux pays dans le champ de l’étude : le catapultage d’une partie des nouveaux entrant dans l’Union Européenne dans le haut du classement s’explique principalement par une espérance de vie à la retraite moins longue. Peut-être un signal supplémentaire pour soigner notre politique d’immigration – choisie comme partout ailleurs -, notre taux de natalité (des idées ?..) et l’emploi des seniors.

retraite-heureuse.jpgL’étude révèle que les pays qui s’en sortent, comme le Danemark et l’Estonie, ont repoussé l’âge du départ à la retraite en favorisant. La France, la Belgique et la Grèce, pour avoir fait tout le contraire, se retrouvent en difficulté. « Dans ces pays, malgré une prise de conscience et la mise en place de nombreuses réformes, la restauration d’un régime de retraite viable sera longue et laborieuse« . Accroissement de l’espérance de vie, départ en retraite précoce, aucun régime de retraite sur complémentaire ; dans la même démarche d’anticipation j’aurais ajouté : douloureuse…

Un grand nombre des pays de l’Union Européenne devrait donc suivre l’exemple du Danemark, qui a repoussé l’âge légal de la retraite et instauré un système de retraite complémentaire par capitalisation.

age-moyen-depart-retraite.jpg

Le Conseil d’orientation des retraites propose d’allonger la durée de cotisation dans les régimes spéciaux

http://www.lesechos.fr/patrimoine/banque/300128778.htm

A paru, à quelques semaines d’intervalle, le rapport du Conseil d’orientation des retraites du 10 janvier 2007 (je ne l’ai pas lu, 211 pages). Les Echos de pointer des inégalités persistantes entre cotisants : l’égalité entre hommes et femmes, les désavantages dont souffrent les personnes aux carrières  » accidentées  » et les  » polypensionnés « , ainsi que les inégalités créées par le développement de l’épargne retraite. Surtout, le rapport évoque les régimes spéciaux, non réformés en 2003 : EDF-GDF, SNCF, RATP, marins, mineurs, notaires, Banque de France.

Clairement, s’il est des choses pour lesquelles nous ne pouvons rien faire qu’avoir recours à la solidarité inter-générationnelle au sein des familles et l’existance de mécanismes de sauvegarde pour les plus faibles et les plus vulnérables au niveau de la société, nous pouvons en revanche réformer les régimes spéciaux et globalement la fonction publique afin que la différence public/privé elle, disparaisse.

L’article poursuit sur le financement de la revalorisation même des retraites, car sur la durée où nos parents la toucheront – et que je souhaite la plus longue possible – ce coût ainsi que celui encore plus important des petites pensions devra trouver des financements nouveaux. Puisqu’il s’agira d’un prélèvement, gageons que c’est l’augmentation de la base et non du taux qui permettront ces petites folies.

Réformer

Les données démographiques et le fait qu’on ait fermé les yeux depuis 40 ans sont des faits. Si le jeunisme et les difficultés rencontrées dés 45 ans sur le marché de l’emploi en sont d’autres, on me murmure à l’oreillette que ces dix dernières années nous avons bien accéléré dans notre course vers le Mur avec les 35 heures et la retraite à 50 ans. A propos de ces suicides sociaux je vous conseille la lecture – certes pas très joyeuse car très réaliste – du blog de JDCh et de son article sur le sujet : Retraites: situation pire qu’attendue. Quelle surprise !

nombre-cotisants-retraite.jpg

Le paragraphe suivant est tiré de l’Observatoire des Retraites, Le dossier retraites, novembre 2001 :
http://www.observatoire-retraites.org/observatoire/rubriques/dossiers/Dossiers_ay/financement.htm

Que faire ?

Il n’existe que trois solutions :

  • Payer plus. C’est ce que l’on a fait pendant longtemps en augmentant les cotisations. Le patronat estime aujourd’hui avoir atteint la limite et refuse désormais cette solution.
  • Baisser le niveau des retraites par rapport aux salaires. C’est ce que l’on fait depuis une dizaine d’années en indexant les retraites sur les prix et non plus sur les salaires nets, voire en bloquant les revalorisations. C’est aussi l’objectif de la réforme de 1993 du mode de calcul de la pension de sécurité sociale : 25 meilleures années et non plus 10 meilleures années, ainsi que des accords Agirc et Arrco de 1996.
  • Repousser l’âge de départ en retraite. C’est l’enjeu principal des années à venir.

Ce à quoi j’ajouterai aujourd’hui, car on commence à pouvoir le dire sans être lynché :

4) Mettre à niveau privé/public. Tout de suite.
5) Réduire le nombre de fonctionnaires, et donc de retraites à 100% à notre charge et sur le dos de ceux qui nous suivent dont j’entends déjà les questions et les reproches…

Ressources :

Article sur Yahoo! Actualités

Article sur Agoravox


Les prochains articles de ce blog devraient reprendre un cours normal sur des sujets aussi passionnants que le Web sémantique, les modèles économiques du Web dit-2.0, le contenu et le contenant électronique, etc.

L’industrie Du Papier électronique Démarre En Europe

Le papier est mort. Vive le e-papier !

e-paperLa SF, le Cyber, Ghost In The Shell, la Matrice et l’e-Paper… Quelques années plus tard, l’e-papier fait donc son retour.

Et cette fois c’est avec Plastic Logic qui procède à une nouvelle levée de fond, réunissant 100 millions de dollars US pour construire la première usine mondiale de « e-papier » et fabriquer les premiers produits de lecture électronique en plastique à être commercialisés « Take Anywhere, Read Anywhere« , littéralement : « A emporter n’importe où et à lire n’importe où« .

« L’usine fabriquera ses modules d’affichage flexible à matrice active pour des produits de lecture électronique (…). Elle utilisera un procédé unique de Plastic Logic pour fabriquer des afficheurs à matrice active qui sont fins, légers, robustes et permettent une lecture la plus proche qui soit de la lecture papier en comparaison avec toutes les autres technologies. »

A noter que ce financement est considéré comme « l’un des plus importants de l’histoire du capital risque européen » en regroupant les fonds et investisseurs suivants : Oak Investment Partners, Tudor Investment Corporation, qui rejoignent Amadeus, Intel Capital, Bank of America, BASF Venture Capital, Quest for Growth et Merifin Capital.

Une usine à Dresden, Allemagne de l’Est.

Cette usine fabriquera les modules d’affichage pour des produits portables dont on estime atteindre les 41,6 millions d’unités en 2010. Avec une capacité initiale de plus d’un million de modules par an, sa production démarrera en 2008. Située dans la région de la Saxe de silicium de l’Allemagne de l’Est, la ville de Dresden a été sélectionné après un vaste processus à l’échelle de la planète.

Bien. Je suis un peu excité comme un gosse là. Le Geek se réveille. L’écrivain en herbe s’y voit, allant cheveux au vent ; dans la poche de sa veste, un récit de Calvino en Folio serré contre L’Homme sans qualités au format e-papier, 9x14x0,5…

En attendant la révolution …

EcritureC’est le titre d’un billet sur Champs Numériques dans lequel l’auteur revenait sur le modèle économique du livre électronique. Toujours le contenu et le contenant, le produit et le consommateur. Et en effet on rappelle cet infatigable thème sur la scène, qu’on parle de la presse écrite, du Web dit-2.0 ou de notre futur papier à encre nano-sympathique…

De la même manière, l’interface devra être irréprochable pour s’intégrer à nos usages. Voici pour rappel le tableau des e-Book Reader.

Selon Simon Jones, vice-président du développement de produits chez Plastic Logic : « Même à cette ère de la généralisation du contenu numérique, nos recherches indiquent que les consommateurs hésitent encore fortement à lire sur leurs portables, leurs téléphones et leurs PDA. Nous transportons encore des tonnes de papier. Cependant, les gens accordent de moins en moins de place dans leur vie au papier lourd et envahissant et font de plus en plus échos aux problèmes écologiques liés aux impressions sur papier. Nous sommes persuadés qu’il existe un besoin important non encore assouvi auquel Plastic Logic pourra répondre en faisant de la lecture numérique une expérience plus confortable et plus agréable. »

Après quoi il faudra encore réduire la pratique encore courante qui consiste à imprimer Internet pour ne pas avoir à lire à l’écran. Je pense que lorsqu’on aura trouvé un substitut aux impressions de confort via un exemplaire e-Paper, l’expansion du contenu au format papier électronique « natif » aura alors lieu. Vendu comme une nouvelle interface venant à la suite des mobiles, PDA, tablettes Web/multimedia, laptops et ultra-portables, cette interface séculaire rénovée pourrait ainsi éviter de végéter des années avant de trouver son marché.

J’en reviens à la presse, qui dit-on, va mal en ce moment.

De la même manière que la dilution du contenu est trainée comme un lot de casseroles par le Web v2/ »participatif » et son UGC, le nouveau papier électronique arrivera tout nu. Et la presse ainsi que son Corps de professionnels auront leur rôle à jouer et leur usine à épingles à tirer du jeu. S’approprier les usages du Web et opérer les fusions et les rapprochements nécessaires semble couler de sens. Comme avec l’arrivée de la couleur dans les journaux – j’étais gosse -, on peut imaginer une première génération de e-Journaux, avec l’abonnement qui va bien ou à la carte, par micro-paiement mobile (ou pas), voire encore le principe du Kiosque TV… cette fois à deux pas de la borne d’un point Presse.

2010, (l’Odyssée)

Comment ne pas voir non plus ces journaux animés tout droit sortis d’un Harry Potter qui viendraient en 2ème génération par exemple, créant la feuille multimédias, connectée à un mobile, relais de connexion Internet, etc…? Nous bouclons avec la mobilité et son fameux problème d’interface, trop petite, illisible, éloignée d’une population inexorablement vieillissante dans notre pays. Si l’hologramme reste encore assez loin, les tests de micro-projecteurs embarqués sur les téléphones mobiles ne seront jamais qu’un gadget ou une transition. Notre rouleau de e-Papier serait le trait d’union parfait entre l’industrie de l’information et les fortes contraintes ergonomiques de ce nouveau besoin social qu’est la mobilité.

Un exemple de prototype en vidéo

Article sur Agoravox

Sources :

Printemps-eté 2007 : Les Blogs Ne Sont Plus Tendance

Vers une ringardisation des blogs ?

Les blogs se ringardisentL’actualité de ces derniers jours semble enterrer la mode des blogs avant la nouvelle année.

Dans le sillage des prévisions du cabinet d’études Gartner annonçant le pic de croissance du nombre de blogs pour le premier semestre 2007 certains pensent en effet à cet attrait pour la nouveauté qu’Internet se doit de conserver et au N de Nouvelles dans l’acronyme NTIC.

Si un tiers des internautes français ont consulté un blog au mois de septembre dernier, chiffre en progression de 30% sur un an, on compte désormais 3,6 millions de blogueurs en France, soit près de 60% de plus que l’an passé (source : JDNet).

UGC, génération de l’ineffort

BlogosphèreConsidéré comme une évolution des pages perso, on estime déjà de par le monde la population d’ex-blogueurs à 200 millions, ce qui écrit une partie de l’histoire des blogs dans leur rôle de démocratisation du Web. Un autre chiffre à considérer : « Sur la totalité des internautes, 2 % participent activement et contribuent à l’évolution des blogs. Le blog, un média participatif, certes, mais pour lequel on n’apporterait finalement guère sa participation. » (Source : Yahoo News/PC Inpact)

« On abuse facilement de ce qui ne réclame que peu ou pas d’efforts, mais une fois l’euphorie de la nouveauté dépassée, le suivi devient astreignant et l’on baisse les bras. »

C’est aussi sur le point de la professionnalisation de ce medium que s’arrête Libération, en s’attaquant aux phénomène des faux blogs (flogs) lorsqu’ils sont mis en place maladroitement dans les campagnes de marketing viral.

Blog commentsÇa blogue faux dans les entreprises. En effet, les exemples outre-atlantique de Sony et Wal-Mart nous apprennent qu’on ne peut pas tromper mille fois mille personnes. Sisi. Dans son article, loin d’être négatif Christophe ALIX cite les exemples de Celio, Dior ou Maggi qui ont opté pour le blog mais cette fois sans chercher à tromper grossièrement un public internaute qui a indubitablement rattrappé le niveau de crédulité dans lequel certains responsables marketing doivent encore chercher à masquer leur seuil d’incompétence.

Professionnalisation

Le blog est bel et bien normalisé, et si ces effets de mode et tout le clinquant qu’on veut vendre avec tant d’emphase aux investisseurs et particuliers s’essoufflent à force de brasser le même air, analystes et professionnels du Web ont bien saisi aujourd’hui l’apport et les usages viables de ce type d’application : blogs de teasing, de communication de marque, s’affichant clairement comme tels et répondant à un besoin de communication et de transparence du public, usages en entreprise (à restreindre néanmoins) et professionnalisation des acteurs.

Ce qui nous mène à terme, non pas à un conflit avec la presse et les journaliste qui vont s’approprier ce canal pour y mettre en valeur leur contenu, mais à la fusion avec le reste de l’édition en ligne dans l’offre thématique et qualitative qui reste à inventer chaque jour.

Le Web commercial

Pour conclure il suffit de lire quelques articles sur ce blog pour savoir que je n’aime pas le terme de « Web 2.0 » rabaché à coup de blogs. Impossible, je ne m’y fais pas. Web commercial je veux bien, pour décrire la maturité et la rentabilité de nombre d’activités de e-commerce et l’intelligence de nombreux services et produits émergeants qui laissent à penser qu’il trouveront bientôt une rentabilité.

Mais qu’on se croie forcé d’attribuer un numéro de version « 2.0 » au Web parqu’il évolue encore aujourd’hui c’est oublier le chemin fait depuis hier avec ou sans suffixe marketing (cf. « dot.com« ) et c’est aussi symptomatique d’une peur du non-évènement, qu’il ne se passe rien et que les robinets à dollars ne s’ouvrent pas dans notre rêve doré.

Peut-être que dans quelques années, Internet ne sera plus à la mode ? 😉

Press Packaging ?

… le contenu via les emballages

iLove bottleJ’ai découvert par cet article de Fabrice sur son blog – Innovant.fr – un mode de distribution de la presse gratuite original.

Vous me direz si sa réflexion trouve un écho en vous : « Je ne sais pas vous, mais à titre personnel lorsque je prends mon petit déjeuner le matin avant d’aller travailler, j’ai la fâcheuse tendance à lire un peu tout et n’importe quoi : la composition des céréales sur l’emballage, la provenance du lait sur la boite ou celle du jus d’orange, etc… »

Message on a bottle

iLove vend son magasine féminin et ses petites bouteilles d’eau de 600 ml. Nous sommes donc clairement dans le cas d’un éditeur auto-annonceur qui maîtrise son propre support et semble faire d’une pierre deux coup. Aucun risque en terme d’image, pas de dépendance ni de manque de visibilité sur l’impact et le retour sur investissement puisqu’ici le modèle est particulièrement bouclé :

iLove is a 32-page glossy women’s magazine contained within the label of a quality 600ml spring water and is published in six separate editions monthly.
iLove is the world’s first magazine on a bottle and Australia’s hottest new magazine targeting the young trendy woman « on the go ».

iLove illustration

Si la cible du lectorat féminin et le moment stratégique du lever forment bien évidemment les anecdotes exemplaires – quoique ? – de ce nouveau canal potentiel de diffusion, on peut aussi bien imaginer des projets industriels que de partenariats ou de pure communication, des débouchés pour les marques ou les no-name, des opportunités ciblées pour les annonceurs, bref, sans imaginer forcément une quantité de publicité intrusive supplémentaire dans le caddie et à la maison, il peut s’agir d’une véritable ressource pour les modèles payants ou gratuits (pub) de diffusion de contenus.

L’interaction avec les tags à scanner pour les téléphones portables permettant d’avoir un petit lecteur multimedia sous la main, de bons vieux échantillons de produit ou des supports plus complexes que l’impression élargissent les possibilités.

Bon. Reste que ça ne va pas arranger le problème des emballages.. A quand l’éco-emballo-divertissement ?