L’industrie Du Papier électronique Démarre En Europe

Le papier est mort. Vive le e-papier !

e-paperLa SF, le Cyber, Ghost In The Shell, la Matrice et l’e-Paper… Quelques années plus tard, l’e-papier fait donc son retour.

Et cette fois c’est avec Plastic Logic qui procède à une nouvelle levée de fond, réunissant 100 millions de dollars US pour construire la première usine mondiale de « e-papier » et fabriquer les premiers produits de lecture électronique en plastique à être commercialisés « Take Anywhere, Read Anywhere« , littéralement : « A emporter n’importe où et à lire n’importe où« .

« L’usine fabriquera ses modules d’affichage flexible à matrice active pour des produits de lecture électronique (…). Elle utilisera un procédé unique de Plastic Logic pour fabriquer des afficheurs à matrice active qui sont fins, légers, robustes et permettent une lecture la plus proche qui soit de la lecture papier en comparaison avec toutes les autres technologies. »

A noter que ce financement est considéré comme « l’un des plus importants de l’histoire du capital risque européen » en regroupant les fonds et investisseurs suivants : Oak Investment Partners, Tudor Investment Corporation, qui rejoignent Amadeus, Intel Capital, Bank of America, BASF Venture Capital, Quest for Growth et Merifin Capital.

Une usine à Dresden, Allemagne de l’Est.

Cette usine fabriquera les modules d’affichage pour des produits portables dont on estime atteindre les 41,6 millions d’unités en 2010. Avec une capacité initiale de plus d’un million de modules par an, sa production démarrera en 2008. Située dans la région de la Saxe de silicium de l’Allemagne de l’Est, la ville de Dresden a été sélectionné après un vaste processus à l’échelle de la planète.

Bien. Je suis un peu excité comme un gosse là. Le Geek se réveille. L’écrivain en herbe s’y voit, allant cheveux au vent ; dans la poche de sa veste, un récit de Calvino en Folio serré contre L’Homme sans qualités au format e-papier, 9x14x0,5…

En attendant la révolution …

EcritureC’est le titre d’un billet sur Champs Numériques dans lequel l’auteur revenait sur le modèle économique du livre électronique. Toujours le contenu et le contenant, le produit et le consommateur. Et en effet on rappelle cet infatigable thème sur la scène, qu’on parle de la presse écrite, du Web dit-2.0 ou de notre futur papier à encre nano-sympathique…

De la même manière, l’interface devra être irréprochable pour s’intégrer à nos usages. Voici pour rappel le tableau des e-Book Reader.

Selon Simon Jones, vice-président du développement de produits chez Plastic Logic : « Même à cette ère de la généralisation du contenu numérique, nos recherches indiquent que les consommateurs hésitent encore fortement à lire sur leurs portables, leurs téléphones et leurs PDA. Nous transportons encore des tonnes de papier. Cependant, les gens accordent de moins en moins de place dans leur vie au papier lourd et envahissant et font de plus en plus échos aux problèmes écologiques liés aux impressions sur papier. Nous sommes persuadés qu’il existe un besoin important non encore assouvi auquel Plastic Logic pourra répondre en faisant de la lecture numérique une expérience plus confortable et plus agréable. »

Après quoi il faudra encore réduire la pratique encore courante qui consiste à imprimer Internet pour ne pas avoir à lire à l’écran. Je pense que lorsqu’on aura trouvé un substitut aux impressions de confort via un exemplaire e-Paper, l’expansion du contenu au format papier électronique « natif » aura alors lieu. Vendu comme une nouvelle interface venant à la suite des mobiles, PDA, tablettes Web/multimedia, laptops et ultra-portables, cette interface séculaire rénovée pourrait ainsi éviter de végéter des années avant de trouver son marché.

J’en reviens à la presse, qui dit-on, va mal en ce moment.

De la même manière que la dilution du contenu est trainée comme un lot de casseroles par le Web v2/ »participatif » et son UGC, le nouveau papier électronique arrivera tout nu. Et la presse ainsi que son Corps de professionnels auront leur rôle à jouer et leur usine à épingles à tirer du jeu. S’approprier les usages du Web et opérer les fusions et les rapprochements nécessaires semble couler de sens. Comme avec l’arrivée de la couleur dans les journaux – j’étais gosse -, on peut imaginer une première génération de e-Journaux, avec l’abonnement qui va bien ou à la carte, par micro-paiement mobile (ou pas), voire encore le principe du Kiosque TV… cette fois à deux pas de la borne d’un point Presse.

2010, (l’Odyssée)

Comment ne pas voir non plus ces journaux animés tout droit sortis d’un Harry Potter qui viendraient en 2ème génération par exemple, créant la feuille multimédias, connectée à un mobile, relais de connexion Internet, etc…? Nous bouclons avec la mobilité et son fameux problème d’interface, trop petite, illisible, éloignée d’une population inexorablement vieillissante dans notre pays. Si l’hologramme reste encore assez loin, les tests de micro-projecteurs embarqués sur les téléphones mobiles ne seront jamais qu’un gadget ou une transition. Notre rouleau de e-Papier serait le trait d’union parfait entre l’industrie de l’information et les fortes contraintes ergonomiques de ce nouveau besoin social qu’est la mobilité.

Un exemple de prototype en vidéo

Article sur Agoravox

Sources :

Commentaires

  1. Fabien a écrit :

    C’est complètement dingue ce truc! Mais en gros ça s’apparente à une sorte d’écran extra méga ridiculeusement plat?

Laisser un commentaire

Votre email ne sera pas publié. Les champs requis sont marqués *

*

*


Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.